Races ovines
Berrichon du Cher

 Aptitudes et performances

Le Berrichon du Cher a été orienté sur la production de viande depuis sa origine au XVIIIe siècle. Ce long travail de sélection a abouti à une race de bonne conformation (majorité des agneaux classés U sur la grille E.U.R.O.P., sans excès de gras pour autant) et caractérisée par sa précocité.

Les brebis présentent également une aptitude naturelle au désaisonnement : 60% des agneaux naissent naturellement de septembre à novembre, apportant ainsi une grande souplesse de production.

Ses qualités bouchères n’ont pas empêché le Berrichon du Cher de garder sa rusticité et de bonnes aptitudes à la marche, ce qui rend la race adaptée à différents modes de conduite ou territoires. Elle permet par exemple la production d’agneaux de bergerie bien conformés, en complément des cultures dans les fermes céréalières : l’agnelage a alors lieu en bergerie entre octobre et février et les brebis sortent à l’herbe après le sevrage des agneaux.

La race convient également pour les systèmes d’élevage en plein air ou semi-plein air avec des agnelages plus tardifs, au printemps, et une finition des agneaux à l’herbe.

Avec des béliers marquant bien leur descendance et la production d’animaux bien conformés et précoces, le Berrichon du Cher est très prisé en croisement industriel, notamment sur les races rustiques longilignes ou les races prolifiques. La race a également beaucoup de succès à l’exportation, et plus particulièrement dans les pays de la zone Européenne.

 Sélection

L’objectif de sélection principal est l’amélioration des caractères de production de viande de la race. Le programme d’amélioration génétique coordonné par Geode se base sur les 2 700 brebis contrôlées chaque année.

Les femelles présentant les meilleures qualités d’élevages font l’objet d’accouplements raisonnés avec les béliers améliorateurs. 100 à 150 béliers issus de ces accouplements sont évalués en station de contrôle individuel, puis les 10 meilleurs d’entre eux sont évalués sur leur descendance sur des critères d’aptitudes bouchères : vitesse de croissance, qualité de carcasse (notamment état d’engraissement, répartition du gras).

Seront ensuite diffusés par Insémination Animale les béliers qualifiés d’ « améliorateurs » suite aux résultats de ces contrôles de descendance.