L’intégration des nouvelles technologies
Biotechnologies de la reproduction

Mots-clés : insémination animale, nouvelles technologies

Biotechnologies de la reproduction
Biotechnologies de la reproduction - Crédit : Fotolia

 La technologie du sexage des semences

Bien que les mécanismes biologiques déterminant le sexe d’une descendance soient connus depuis longtemps, seule l’application récente de certaines biotechnologies modernes a permis le développement d’un système de tri à grande échelle des spermatozoïdes mâles et femelles.

La technologie de sexage actuellement la plus efficace est la cytométrie de flux. Elle trie les spermatozoïdes femelles (X) des spermatozoïdes males (Y) grâce à leur différence de poids respectifs, ces derniers étant plus lourds (4 %) car ils contiennent une quantité plus importante d’ADN.

Une fois colorés puis orientés dans un tube très fin, les spermatozoïdes traversent un par un faisceau laser : le capteur détermine la quantité d’ADN et les gouttelettes contenant les spermatozoïdes sont chargées électriquement selon le résultat.

L’ordinateur est capable d’interpréter 30 000 données par seconde. Quand elles franchissent un champ magnétique, les gouttelettes sont alors orientées par genre, mâle, femelle, ou déchet (spermatozoïdes morts ou déficients). »

Du fait de leur fertilité plus faible (concentration et viabilité moindres des spermatozoïdes) que les paillettes conventionnelles, les paillettes de semences sexées sont cependant à utiliser avant tout sur les génisses ou sur les vaches les plus fertiles.

 Assurer l’avenir de son troupeau avec la semence sexée

L’utilisation de semence sexée offre la possibilité de choisir le sexe du veau. Il devient ainsi possible de valoriser au mieux son investissement en génétique : grâce à la semence sexée, il est facile d’obtenir plus de femelles et donc d’assurer la qualité du renouvellement de son troupeau.

Cette technologie offre un bon levier pour accélérer le progrès génétique, mais aussi pour changer de race tout en limitant les achats d’animaux, améliorer le produit viande (croisement sur une partie du troupeau), vendre des génisses amouillantes,…

Afin de permettre aux éleveurs de bénéficier de ces avancées technologiques, la France s’est dotée d’une plateforme de sexage de la semence. Cette plateforme intègre les dernières avancées scientifiques en la matière et gérée par l’entreprise de sélection UMOTEST. Basé sur la méthode de « Sexing Technologies », elle garantit une semence sexée femelle à 90% (90 veaux femelles pour 100 veaux).

Grâce à la fiabilité de cette plateforme de sexage, la race Montbéliarde mais aussi les entreprises françaises de sélection d’autres races françaises proposent une gamme de semences sexées d’un grand nombre de reproducteurs.

Un autre atout de l’offre française pour les éleveurs soucieux de bénéficier du top de la génétique mondiale pour inséminer leurs meilleures génisses et garantir ainsi la qualité du renouvellement de leur troupeau.

 Gagner du temps grâce au transfert d’embryons

Si depuis les années ’60, l’insémination animale a permis d’engendrer et de largement diffuser un important progrès génétique, le transfert d’embryon est devenu depuis lors une technique complémentaire, utilisée et optimisée avec par les entreprises françaises de sélection.

Le transfert d’embryon consiste à collecter les embryons chez une femelle dite donneuse à les contrôler puis à les implanter individuellement chez des femelles, dites receveuses. En faisant procréer de nombreux embryons par les femelles les plus remarquables, il devient ainsi possible d’augmenter leur descendance.

La France occupe une place de tout premier plan mondial, tant par sa technologie éprouvée que par l’importance économique qu’elle représente : près de 30 000 embryons transférés en 2010, soit environ 40 % de l’activité en Europe.

Pour les éleveurs utilisant la génétique française, ce leadership permet d’accéder facilement à :

  • Un matériel génétique issu du croisement des meilleurs taureaux avec les meilleurs vaches. Le transfert d’embryon permet en effet de cumuler les deux voies d’amélioration génétique : mâle et femelle.
  • une garantie sanitaire exemplaire. Agé de 6 à 7 jours, l’embryon est protégé par son enveloppe pellucide, véritable barrière infranchissable par les agents infectieux. Le transfert d’embryons est le moyen le plus sûr en terme sanitaire pour la transmission de matériel génétique entre exploitations, pays ou continents.

Grâce à l’offre d’embryons par toutes les entreprises de sélection des différentes races bovines, ovines et caprines françaises, tout éleveur peut ainsi en toute sécurité et rapidement créer un cheptel de haute qualité génétique ou développer de nouvelles lignées d’élevage au sein de son exploitation.

 

Chiffres clés

  • Une offre de semence sexée femelle à 90 %
  • 1 plateforme « Sexing technologies » en France
  • 29 100 embryons transférés en 2010