Races bovines laitières
Brune

Mots-clés : race laitière, bovin

VERMINE, fille de JUSTY - Crédit : Alger Meekma
VERMINE, fille de JUSTY - Crédit : Alger Meekma
Sommaire de l'article

 Aptitudes et performances

La Brune a été introduite en France dès le XVIIIème siècle, puis de façon plus soutenue au XIXème siècle en Côte d’Or et dans le Tarn. Le Chatillonnais et le Sud-Ouest représentent encore aujourd’hui les régions où la Brune est la plus présente.

Issue d’une population de vaches mixtes de l’Est de la Suisse, la race a été sélectionnée pour ses aptitudes laitières. Elle a ainsi le statut de race laitière spécialisée mais a réussi à garder un taux protéique particulièrement intéressant. La Brune présente donc de très bonnes aptitudes fromagères, utilisées dans certains élevages pour la production d’Epoisses, fromage reconnu pour sa qualité par une Appellation d’Origine Contrôlée depuis 1991.

Les systèmes d’élevage peuvent être très différents en fonction des régions : la Brune peut être élevée de façon intensive, avec des rations essentiellement à base de maïs et des élevages complétés par une activité de grandes cultures dans les régions favorisées telles que la Côte d’Or. Elle est également valorisée dans de plus petites structures, avec une utilisation optimale des fourrages disponibles pour la production d’un lait riche en matières utiles, comme c’est le cas dans les régions du Sud-ouest.

Cette diversité de systèmes se retrouve également dans le reste du monde : la Brune est recherchée pour sa résistance à la chaleur et à la sécheresse dans des pays tels que la Tunisie, Madagascar, la Côte d’Ivoire, la Martinique, l’Afrique du Sud...

Dans d’autre pays (Etats-Unis, Canada, Suisse, Allemagne, Italie) elle fait l’objet de programmes de sélections poussés sur sa production laitière.

 Sélection

Le programme de sélection français de la Brune, BGS CREATION, a pour objectifs principaux l’augmentation de la production laitière associée à des teneurs en protéines élevées, tout en maintenant la longévité et une bonne valorisation des aliments de l’exploitation.

Ces objectifs traduisent les attentes des éleveurs : une vache équilibrée, capable de produire sur un grand nombre de lactations un lait riche en valorisant les fourrages grossiers.

L’efficacité du programme de sélection est basée sur une augmentation de la pression de sélection et une réduction d’intervalle de génération. Les accouplements raisonnés du programme font très souvent appel aux transplantations embryonnaires, ce qui permet d’utiliser largement la génétique des donneuses sélectionnées rigoureusement sur leur ascendance.

Dans le cadre d’un partenariat entre schémas de sélections, des échanges d’embryons et de semences sont prévus avec les USA, l’Allemagne et la Suisse pour diversifier l’offre génétique proposée aux éleveurs français.

 

Chiffres clés

  • LA RACE EN FRANCE
  • 25 600 vaches
  • 1 065 élevages
  • 16 804 vaches en contrôle laitier
  • 10 384 vaches inscrites au livre généalogique
  • 41 398 inséminations animales
  • FORMAT
  • Hauteur au garrot (femelle) :
    de 145 à 155 cm
  • Poids adulte femelle :
    de 650 à 750 kg
  • Poids adulte mâle :
    de 1 000 à 1 100 kg
  • Poids de carcasse taurillon :
    300 à 340 kg
  • APTITUDES
  • Production : 8 712 kg
  • Production 305 jours : 7 045 kg
  • Taux butyreux : 41,10 ‰
  • Taux protéique : 33,70 ‰

Résultats du Contrôle Laitier 2014, lactation équivalent adulte, Institut de l’Elevage & France Conseil Elevage