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Des nouvelles de notre lauréat 2015 de la bourse Nuffield France

Bourse Nuffield France

 Qu’est ce que la bourse Nuffield ?

La bourse Nuffield permet, avec l’appui de la fondation Nuffield international, d’approfondir un sujet technique. Le boursier est soutenu financièrement pour visiter des exploitations dans différents pays, rencontrer des agriculteurs étrangers, des responsables agricoles de haut niveau dans le monde entier et se faire aider, pour l’étude qu’il réalise, par les meilleurs spécialistes du domaine choisi.

Chaque année, les huit pays associés au sein de l’association internationale Nuffield (Angleterre, Irlande, Australie, Nouvelle-Zélande, Zimbabwe, Hollande, France, Canada) sélectionnent une soixantaine de boursiers.

La bourse Nuffield d’une valeur de 20.000 € permet de réaliser :

  • La Contemporary Scolar Conference : au cours d’une semaine de conférences participatives, d’ateliers de travail et de visites de terrain, les 60 boursiers de l’année échangent avec de nombreux interlocuteurs internationaux de premier plan.
  • Le Global Focus Program : d’une durée de 6 à 8 semaines, par groupe de 7 boursiers, le programme prévoit des conférences, visites techniques et rencontres professionnelles dans 6 à 8 pays du monde développé et en développement. Exigeante, cette odyssée permet à chaque boursier de développer un puissant réseau professionnel notamment parmi les anciens lauréats et d’approfondir des connaissances techniques.
  • Des travaux individuels : sur une durée de plusieurs mois, chaque boursier approfondit un sujet d’étude de son choix, en utilisant le réseau Nuffield et ses propres contacts. En totale autonomie, chaque boursier organise ses déplacements à l’étranger pour rencontrer les meilleurs professionnels travaillant sur la thématique choisie. De retour dans son pays d’origine, le boursier Nuffield est en première position pour contribuer aux débats en lien avec son sujet d’étude.

Presentation Nuffield France from France Génétique Elevage on Vimeo.

 Baptiste de Fressanges, lauréat 2015

Baptiste de Fressanges a étudié 7 ans en alternance en maison familiale rurale (de la 4ème au bac professionnel), puis il a poursuivi ses études par un BTS ACSE à Dijon, toujours en alternance. Ces deux formations lui ont permis de découvrir différentes exploitations (fermes bovines, céréalières ou polyculture élevage) et d’acquérir les connaissances en gestion nécessaires pour se mettre à son compte.

Puis, pour découvrir une autre culture, il a passé 7 mois en wwoofing en Australie où il a vécu une expérience enrichissante, tant sur le plan humain que professionnel, en découvrant l’agriculture biologique aux antipodes.

Agé aujourd’hui de 31 ans, Baptiste de Fressanges est exploitant agricole sur la commune de Coulandon dans l’Allier au sein du GAEC familial des Judelles. Au sein du GAEC, il est responsable de l’atelier bovin. Il est vice-président de la CUMA bourbonnaise de drainage qui emploie 14 salariés où il assiste le président et participe à l’élaboration des missions et du plan stratégique. Il est également administrateur de la FD CUMA Allier et de la Maison Familiale et Rurale de Limoise.

Le GAEC des Judelles est une exploitation de polyculture élevage de 250 hectares typique du bocage bourbonnais avec 100 hectares de céréales (blé, orge, colza, tournesol) et un troupeau de 120 vaches charolaises. Les génisses sont inséminées et l’objectif est de passer progressivement en vêlage à 2 ans. Les produit sont vendus en broutards et laitonnes maigres.

Grâce à la bourse Nuffield, Baptiste de Fressanges va pouvoir approfondir son sujet d’étude « quel avenir pour un troupeau de vaches allaitantes dans un système naisseur, quels leviers pour le pérenniser ? Notre modèle économique et technique est-il viable à long terme ? ». Baptiste précise que « c’est une réflexion sur le fond qu’ [il] souhaite conduire dans la cadre de la bourse NUFFIELD en visitant, dans différents pays, des éleveurs qui ont des approches différentes de l’élevage. [Il] souhaite rencontrer des personnes d’horizons variés, échanger et vivre différentes expériences à travers le monde. [Il est] conscient de la nécessité d’élargir [son] champ de vision et de comprendre ce qui se passe ailleurs. Nous ne pouvons pas faire les bons choix si nous n’avons pas cette vision élargie  ».

 Résumé et avis sur le voyage d’étude de sept semaines par le lauréat français 2015

L’aventure Nuffield a commencée pour moi, après un briefing à Londres sur les six prochaines semaines de voyage d’étude, tous les boursiers sont arrivés à Paris pour la visite du Salon de l’Agriculture. Nous sommes reçus par Laurent Journaux, secrétaire général de l’interprofession des ruminants. Le lendemain le groupe s’est rendu à Reims pour une semaine de conférence (comtemporary scholars conference), placée sous le thème de « l’agriculture de demain : une agriculture de pointe et un secteur agricole dynamique ».

Après une semaine aux Etats-Unis (Philadelphie et Washington) pour mieux comprendre la politique et les problèmes que peuvent rencontrer les agriculteurs américains, beaucoup de rencontres et d’échanges très enrichissants pour moi.
Nous nous sommes ensuite rendus en Allemagne pour un petit tour européen : visite des usines John Deer, Horsch et visites de fermes céréalières et laitières en République Tchèque et en Pologne.

Le Kenya se caractérise par une approche complètement différente de l’agriculture française, très intéressante pour moi !
Au programme de la semaine : visites de fermes d’élevages et découverte des différentes races à viandes.
La grosse problématique au Kenya c’est le manque d’eau et d’herbe. Les agriculteurs sont donc obligés de trouver des solutions en pratiquant le pâturage tournant sur de petites surfaces.
Nous avons aussi visité de grosses fermes d’élevage dans le nord du Kenya où les problématiques sont complètement différentes (fermes extensives).

Nous voici maintenant arrivé en Afrique du Sud (Cap Town). La semaine commence par des visites de fermes (élevage, maraichères, porcines) et des vignobles. Après quatre jours dans le sud-ouest de l’Afrique du Sud, nos prenons la direction de Johannesburg pour rencontrer les instances agricoles Sud- Africaines afin de comprendre leur politique et les problèmes rencontrés. Nous visitons également l’une des fermes expérimentales du groupe Monsanto, très présent dans ce pays.

Apres 7 semaines de voyage d’étude à travers le monde, je repars enrichi de découvertes, de nouvelles façons de travailler, de nouveaux amis et une ouverture d’esprit supplémentaire. Je rentre sur la ferme familiale pour retrouver mes bonnes veilles charolaises. Merci à FGE pour cette aventure inoubliable. Je vais pouvoir maintenant me concentrer sur mon étude personnelle.

 

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