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Fiabilité de l’identification des bovins en France : la plus-value d’un dispositif collectif et professionnel

Crédit photo : Races de France

En Europe, assurer l’identification et la traçabilité des animaux d’élevage est une obligation légale
Depuis 1977, chaque Etat membre de l’Union Européenne met en application une réglementation stricte sur l’identification et la traçabilité des bovins (R 820/97 puis 1760/2000). Ce dispositif oblige les éleveurs à déclarer, pour chaque veau né dans son exploitation, sa date de naissance et sa mère. Chaque état membre est souverain pour mettre en place son propre dispositif.

La France a choisi un dispositif collectif et professionnel et a mis en place un système d’assurance qualité poussé
En France, les 200 000 détenteurs déclarent la naissance et les mouvements des 20 millions de bovins aux Etablissements de l’Elevage (EdE) qui les valident et les enregistrent dans la base de données national d’identification (la "BDNI"). Ces données sont utilisées pour tous les usages qui nécessitent l’identification des animaux : traçabilité, sanitaire, génétique... Ainsi, les EdE enregistrent ces informations de traçabilité dans le Système d’Information Génétique qui est utilisé par tous les acteurs génétiques de l’élevage (conseillers d’élevage, inséminateurs...).

Le système français repose sur des vérifications et de contrôles afin de limiter les erreurs
Par exemple, quand l’éleveur déclare l’identité de la mère d’un veau, l’EdE vérifie que la mère n’a pas vêlé dans les 8 derniers mois ou a vêlé le jour même pour des veaux jumeaux.
Régulièrement, pour les adhérents au dispositif de Certification de la Parenté des Bovins (80 % des vaches laitières), l’EdE vérifie le taux de gémellité pour chaque exploitation et peut déclencher une visite de l’exploitation en cas d’anomalie... En moyenne, en race Prim’Holstein, il y a 6,7 % de veaux jumeaux.

D’un point de vue génétique, pour enregistrer un poids de lait produit, l’agent de pesée vérifie si la vache a déjà eu un veau.
Le poids de lait produit par toutes les vaches en lactation est nécessaire pour fiabiliser l’évaluation génétique des animaux. Aussi chaque Organisme de Contrôle de Performances compare, pour chaque exploitation, le nombre de vaches contrôlées et le nombre de vaches présentes en BDNI. En cas d’écart important, l’organisme effectue une supervision de l’exploitation qui peut aller jusqu’à la comparaison des quantités de lait pesées avec les quantités de lait vendues.

La force du dispositif collectif et professionnel français est l’existence d’un Système de Management de la Qualité (SMQ)
Toutes ces règles sont formalisées et améliorées régulièrement par l’interprofession France Génétique Elevage (FGE) dans le référentiel métier de son Système de Management de la Qualité (SMQ). Elles sont mises en œuvre par les EdE et les Organismes de Contrôle de Performances qui sont engagés avec FGE et qui se sont déclarés conformes aux exigences du SMQ. La liste des organismes concernés est consultable ici .

Le Ministère de l’Agriculture est le responsable en France de l’identification des animaux. Il reconnaît la contribution du SMQ de FGE à l’amélioration continue de l’identification et de la traçabilité des animaux en France. Ce système a permis depuis 10 ans une forte amélioration des résultats et permet d’empêcher les défaillances.