La Montbéliarde est sélectionnée depuis le XIXème siècle pour ses qualités laitières, en lien étroit avec les fabrications fromagères des fruitières de villages. La race s’est développée dans son berceau, en Franche-Comté, puis s’est très largement répandue dans tous les massifs français. Elle représente aujourd’hui la 2ème race laitière française en effectif.
Le principal atout de la Montbéliarde réside dans l’équilibre de ses productions. Elle présente le meilleur rapport taux butyreux / taux protéique des principales races laitières françaises, et produit ainsi un lait de grande qualité fromagère. Cet atout a permis à la Montbéliarde de s’imposer dans de nombreux cahiers des charges de fromages sous AOC, le plus proche du berceau de la race et le plus connu étant le Comté.
Exploitée à l’origine en zone de piémont ou de montagne, la race a développé de bonnes capacités de production à partir des fourrages secs récoltés sur les exploitations. L’équilibre de la Montbéliarde se retrouve aussi dans sa mixité : les animaux ont gardé une puissance musculaire et une qualité de viande (sans gras de couverture) entrainant une bonne valorisation bouchère des taurillons et des vaches de réforme, spécialement dans des zones de plaine et de culture où la qualité de l’alimentation permet à la race d’exprimer tout son potentiel.
Grâce à ses qualités laitières et à ses facilités d’élevage (fertilité, longévité, résistance aux grandes amplitudes thermiques), la race est exportée vers de nombreux pays. Croisée avec des races locales, la Montbéliarde conforte leur potentiel laitier et boucher. Sur des races laitières spécialisées, elle amène ses qualités fonctionnelles de résistance et de fertilité.
Les objectifs de sélection de la Montbéliarde sont définis par l’Organisme de Sélection, regroupant l’ensemble des partenaires de la race (éleveurs, unités de sélection, contrôles laitiers, groupements de producteurs…).
La priorité du programme de sélection reste la production laitière : l’objectif est de produire de grandes quantités de matières utiles transformables (matière grasse et surtout matière protéique) à partir des fourrages produits sur l’exploitation, tout en conservant une bonne résistance aux mammites et en maintenant un rapport taux butyreux/taux protéique assez faible.
En second lieu viennent les critères de sélection liés à la solidité des animaux : la fertilité étant à la base de la rentabilité des animaux, le taux moyen actuel de 55 % de réussite à l’insémination doit être maintenu voire amélioré. La longévité est également un facteur pris en compte dans la sélection de la race. La qualité des mamelles et des aplombs doit permettre de mener des Montbéliardes sur plusieurs lactations sans problème.
Résultats du Contrôle Laitier 2014, lactation équivalent adulte, Institut de l’Elevage & France Conseil Elevage