La chèvre Poitevine a fait les beaux jours des fromageries coopératives de sa région d’origine, le Poitou-Charentes, mais a été décimée par une épizootie de fièvre aphteuse en 1920. La chute des effectifs n’a pu être enrayée qu’à partir des années 70, où un programme de sauvegarde de la race a été mis en place.
La chèvre Poitevine est aisément reconnaissable à ses longs poils et à sa robe dite "cape de Maure" (noire ou brun-foncé avec ventre et face intérieure des membres blancs, et deux listes blanches de chaque côté du chanfrein). La plupart des éleveurs font de la transformation à la ferme et valorisent ainsi les qualités fromagères de cette race (fort taux de caséine alpha S1).
Autrefois répartie sur toute la chaîne Pyrénéenne, la chèvre Pyrénéenne était considérée comme quasiment disparue au début des années 90 suite à l’exode rural et à la concurrence des races sélectionnées. Les acteurs régionaux (conservatoires, association d’éleveur) ont pu relancer la race grâce à un programme de sauvegarde débuté en 1993.
La chèvre Pyrénéenne est un animal de format moyen, plutôt massif. Elle possède des poils longs ou demi-long, et une robe de couleur variable, souvent avec des panachures. Elle est le plus souvent élevée en semi-plein air et est utilisée aussi bien en système allaitant que fromager.
Présente en Turquie à partir du XIème siècle, c’est à partir du XIXe siècle que la fibre brute de chèvre Angora a été utilisée en Europe (essentiellement en Angleterre et en France) pour alimenter l’industrie du Mohair.
Les chèvres Angora françaises ont été importées à partir des années 80 et ont fait l’objet d’un programme de sélection rigoureux sur la qualité de la fibre Mohair (finesse, qualité homogène, absence de jarre). En France les animaux sont tondus deux fois par an, ce qui donne une production brute moyenne de 5 kg par an. La qualité de la production est protégée par un sceau, le Mohair des Fermes de France, mis en place par la filière Mohair regroupant 200 éleveurs.
La chèvre Corse a réussi à maintenir ses effectifs grâce à l’insularité de son berceau d’origine : 98% des chèvres en Corse appartiennent à cette race. La chèvre Corse possède des poils longs et peut présenter toutes les couleurs de robes. Robuste, agile et de format moyen, elle est parfaitement adaptée à son milieu, le maquis.
Le lait de la chèvre Corse, très riche en protéines, est utilisé pour la fabrication de différents fromages Corses dont le Brocciu, bénéficiant d’une AOC. Un programme de sélection a été mis en place depuis 10 ans pour améliorer la qualité du lait tout en conservant son allure générale et sa rusticité.
La chèvre du Rove est présente essentiellement dans le grand Sud-est. On trouvait traditionnellement des chèvres de Rove au sein des grands troupeaux d’ovins transhumant dans les Alpes : elles faisaient office de guide et leur lait complémentait l’alimentation des bergers.
a Rove peut encore être utilisée ainsi, mais elle est surtout très appréciée pour la production de chevreaux lourds, et pour la "brousse du Rove", fromage en cours de démarche AOP. La chèvre du Rove est le plus souvent rouge, avec parfois quelques mouchetures blanches, et est surtout reconnaissable à sa cornure très développée.
Originaire des provinces normandes et bretonnes, la chèvre des Fossés était utilisée pour la subsistance familiale, fournissant lait, viande, peau et parfois force de travail aux plus pauvres.
Cette chèvre à ossature légère, aux poils plus ou moins longs et de couleurs variées et au caractère docile n’existait plus qu’à l’état de relique mais un programme de relance dynamique a été mis en place depuis 5 ans, ce qui a évité sa disparition.