Races bovines laitières
Tarentaise

 Aptitudes et performances

La Tarentaise, aussi connue sous le nom de Tarine, s’est développée depuis la Savoie où est toujours située la majorité des effectifs. Elle est aussi présente aujourd’hui dans d’autres massifs français, où elle est adaptée aux conditions d’élevage herbagers extensifs. En Savoie, elle passe l’hiver à l’intérieur, nourrie au foin, puis utilise les bas pâturages (appelés "montagnettes") au printemps avant de monter dans les alpages, à plus de 1 500 m, où l’herbe devient sa principale source d’alimentation.

La Tarentaise produit un lait typique, valorisé à travers quatre appellations d’origine protégée (AOP Beaufort, Tome des Bauges, Reblochon, Abondance) et deux Indications Géographiques Protégées (IGP Tomme et l’Emmental de Savoie). Elle produit également une viande appréciée des consommateurs et la finesse de son squelette permet un rendement en viande plus élevé.

Elle est adaptée aux systèmes en conditions difficiles : bonne valorisation des fourrages grossiers, en limitant les refus, bonne résistance aux variations importantes de température, bonne acclimatation à différents milieux (montagne, zones aride, tropicale, continentale), adaptation aux terrains difficiles.

La Tarentaise dispose aussi d’une aptitude à la marche reconnue, avec un impact moindre sur la production laitière. Elle est jugée très rustique, avec une bonne résistance générale des animaux et une facilité de vêlage reconnue (4 vêlages sur 5 sans assistance), engendrant moins de frais vétérinaires dans les élevages. Elle est également jugée facile à élever. Les vaches de race Tarentaise ont une carrière productrice prolongée et sont considérée comme facile à élever.

L’alliance entre la rusticité, les qualités laitières et la production de viande a été remarquée à l’étranger : on trouve aujourd’hui des Tarentaises jusqu’aux Etats-Unis, au Canada et dans les pays d’Afrique du Nord (en particulier en Tunisie et en Egypte).

 Sélection

Le programme de sélection de la race Tarentaise est mené en race pure, sans aucun apport de sang étranger. Il a pour objectifs d’augmenter la quantité et la qualité du lait produit, tout en améliorant la fertilité, la longévité et la morphologie des animaux, qualités qui sont adaptées aux territoires et aux produits.

12 taureaux sont testés chaque année au prix de l’effort de testage le plus élevé de toutes les races françaises (1 taureau testé pour 650 IAP contre 3 000 à 4 000 IAP par taureau testé). Un large choix de taureaux améliorateurs est ainsi offert aux éleveurs.